lundi 7 juin 2010

Identité Nationale

l'idée d'identité nationale s'est exacerbée ces dernières années, et je pense que ce débat n'est pas prêt d'être clos.

"Dans son célèbre discours le Chevalier RAMSAY disait : « Le monde entier n’est qu’une grande République, dont chaque nation est une famille, et chaque particulier un enfant ».

Aujourd’hui les communautarismes de toutes natures et les intégrismes de toutes sortes font parfois douter de la capacité à vivre ensemble des êtres humains, par delà la diversité de leurs cultures respectives.

Dès lors se pose la question suivante : si l'homme proclame l’existence de valeurs universelles, en mesure de transcender les différences, quelles sont-elles ? et pourquoi et comment les propager ?"

le monde entier n’est-il qu’une grande République ?

on peut en douter compte tenu que chaque nation ne rassemble pas systématiquement une famille, elle-même cosmopolite et dont chaque particulier peut être l’enfant d’une communauté, religieuse ou ethnique, sans lien particulier autre que le sol qu’il occupe.

Le lien du sang est prôné par le Chevalier RAMSAY, mais le lien du sol est tout aussi fort. Les intégrismes amplifient sans doute l’effet de distorsion de ce lien familial qui suppose qu’une doctrine impose une rigueur intransigeante destiné à imposer une seule valeur dans un ordre mondial identitaire.

Ces différences nous éloignent, car le cœur de l’homme ne sait pas aimer en tout, mais en partie seulement.

FUKUYAMA a dit : « La théorie de la modernisation finit par tomber victime de l'accusation d'ethnocentrisme, c'est à dire d'élever l'expérience au niveau d'une vérité universelle, sans reconnaître ses propres limites de culture. »

si l’ordre Maçonnique est par nature cosmopolite, le moyen qui rassemble les hommes, pour que cette réunion assure leur bonheur, a pour conséquence immédiate de les diviser.

Souhaitons ardemment qu’il y ait dans chaque nation des hommes capables de s’élever au-dessus des préjugés de leur groupe et de déterminer exactement le moment où le patriotisme cesse d’être une vertu.

Et souhaitons ardemment aussi qu’il y ait des hommes qui échappent aux préjugés de la religion dans laquelle ils sont nés et qui ne croient pas que le bon et le vrai sont obligatoirement ce qu’ils tiennent pour tel.

si l'homme se donnait aussi pour tâche de rapprocher dans toute la mesure du possible ceux que leurs divisions rendent si étrangers les uns aux autres, la méfiance disparaîtrait selon un principe fondamental , celui qui consiste à admettre dans la société n’importe quel homme capable d’être franc, honnête et tolérant à quelque nation, quelque religion, quelque classe sociale qu’il appartienne. À vrai dire, des hommes qui veulent dépasser toutes ces divisions et qui délaissent les vices pour favoriser l’espérance d’un monde meilleur, d’une connaissance universelle capable de distiller la peau et les pépins, pour ne laisser apparaître que la chair .

Le Chevalier RAMSAY a posé au 18ème siècle les bases d’une grande république, mais en se référant au modèle des ordres monastiques, cette théorie relève de l’utopie car l’expérience ne peut pas s’élever au niveau d’une vérité universelle sans tenir compte des limites culturelles et ethniques.

Aujourd’hui les communautarismes et les intégrismes se nourrissent du racisme, de l’intolérance, de l’exclusion et de l’injustice car l’émancipation des peuples ne progresse pas au même rythme dans tous les domaines. La loi du plus fort domine toujours, et les diversités culturelles et cultuelles n’arrivent pas non plus à cohabiter dans un monde où les traditions sont de moins en moins respectées au profit du modernisme et du culte de l’argent et du pouvoir.

Si la race humaine est par nature cosmopolite, le moyen qui rassemble les hommes, pour que cette réunion assure leur bonheur, a pour conséquence immédiate de les diviser.

Si les grands de ce monde se donnaient pour tâche de rapprocher, dans toute la mesure du possible, les hommes que leurs divisions rendent si étrangers les uns aux autres, la méfiance disparaîtrait selon un principe fondamental appliqué à notre société, celui qui consiste à admettre n’importe quel homme qui ne soit ni un athée stupide ni un libertin irréligieux, laissant à chacun la liberté de ses opinions personnelles, de quelque nation, de quelque religion, de quelque classe qu’il appartienne, dès lors qu’il soit homme d’honneur et de probité, tolérant et respectueux. Ce en quoi l'amour deviendrait le centre de l’union et le moyen de réunir, par une vraie amitié, des gens qui sans elles seraient à jamais étrangers.

Saint-Exupéry a ainsi écrit un beau précepte : « Si tu es différent mon Frère, loin de me léser tu m’enrichis ».

Le progrès de l’humanité passe par notre capacité à surmonter les passions pour privilégier la Raison. La voie du milieu est une voie de l’exigence suivant un lent, long et patient cheminement qui passe par le travail sur soi et par la pratique de vertus, que chaque homme doit promettre de porter à l’extérieur. Mais comment peut-il y arriver ??

Les valeurs universelles proclamées par la race humaine, capables de transcender les différences peuvent être :

La liberté absolue de conscience.

Le principe de laïcité.

Le respect de l’autre et de soi-même.

La tolérance mutuelle.

La défense des droits de l’homme.

La défense des valeurs républicaines.

L’accès à la connaissance et au savoir.

La justice et l’équité.

Pour les faire respecter on peut entrevoir 4 principes :

1. Eviter de faire passer pour des valeurs universelles ce qui relève manifestement d’un particularisme culturel ;

2. Avant de songer à les exporter, les respecter soi-même de façon intransigeante, et prêcher l’exemple ;

3. S’interdire de les mobiliser dans la défense d’intérêts particuliers, surtout s’il s’agit des siens propres ;

4. Sauf dans des cas exceptionnels (quand il s’agit de prévenir des séquelles physiques ou psychiques irréparables), s’interdire de les imposer par la force sous peine de les discréditer et de provoquer un choc en retour. Nous savons bien, avec Lacordaire, « qu’entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui libère ». Mais si la loi est écrite par le fort pour contraindre le faible, elle n’atteindra jamais ce but.

L’homme a besoin de croire en un principe supérieur, un principe créateur qui peut à lui seul l’aider dans sa quête de spiritualité et répondre aux questions existentielles qu’il se pose. La liberté de conscience est un garde-fou aux intégrismes de toutes sortes. La reconnaissance de la diversité est une source de dignité pour que chaque population grandisse en fonction de ses racines et de ses traditions. Ces différences existent et doivent être respectées car le cœur de l’homme ne sait pas aimer en tout, mais en partie seulement.

La laïcité est un vecteur d’égalité et de paix sociale qui supprime les signes distinctifs et les particularismes, qui doivent rester dans le domaine privé, aucune doctrine ne doit privilégier sa rigueur intransigeante destinée à imposer une seule valeur, seule la République rassemble tous les courants de pensée, sans en favoriser une seule, elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Henri PENA RUIZ la définit ainsi : « la laïcité permet de réaliser l’autonomie intellectuelle de chacun, d’assurer l’égalité de tous dans tous les registres : juridique, politique, éthique, symbolique et de promouvoir par les institutions politiques le seul intérêt commun. »

Il faut s’inspirer des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Occident et de l’Orient, à partir desquels se sont développées les valeurs universelles qui constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie, l’égalité et l’état de droit.

Chaque homme sincère doit propager dans sa sphère d’évolution les principes de liberté, d’égalité et de fraternité prônés par la République, qu’il utilise ses moyens intellectuels pour défendre l’universalisme de l’humanité toute entière dont la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789 consacre la conception inscrite déjà dans la déclaration de Philadelphie en 1776.

Il faut donner aux plus pauvres et aux plus faibles les moyens intellectuels et financiers de développer leurs conditions, afin que l’espoir puisse être donné à tous d’évoluer, d’apprendre et de se perfectionner en respectant l’égalité des chances.

Nous avons le devoir de mettre en œuvre la voie de la réalisation et non de l’utopie, afin de reconstruire le mythe de Babel, de combattre les totalitarismes, l’obscurantisme, la corruption, l’aliénation, la discrimination, l’exclusion et l’asservissement. La société des Nations, embryon de l’ONU, a créé un espace de dialogue et de reconnaissance pour l’organiser en cosmos, en écoumène (partie de la Terre occupée par l’humanité) en élevant un rempart à l’intolérable, nous devons la soutenir et l’aider à imposer le droit sur l’arbitraire afin de construire une société idéale, sans haine et sans guerre. Pour cela rassemblons tous nos semblables, sur tous les continents sans distinction de race, de couleur, de sexe et de religion pour élever une nouvelle Babel, temple de la concorde et de l’harmonie, en instaurant un langage universel et en transmettant notre savoir, en levant nos glaives pour défendre les opprimés et former la république universelle et laïque de la société parfaite.

L'homme doit être avant tout philanthrope et s’impliquer dans la vie de la cité, il doit sortir du cercle étroit de la sa nation et de son logement, pour s’étendre à toutes les branches de la race humaine, car c’est en cherchant à améliorer le monde qu’il s’améliorera lui-même, il doit propager à l’extérieur les vertus dont il a promis de montrer l’exemple, mais aussi prôner les valeurs universelles de la société idéale, chercher à rejoindre les groupes de travail qui peuvent permettre d’appliquer ces grandes théories. L'homme doit s’imbriquer dans un élan vertical et défendre la démocratie et la liberté, s’élever contre les oppresseurs et combattre les injustices et l’ostracisme, il doit faire don de lui pour libérer l’humanité du mal qui la ronge pour favoriser l’espérance d’un monde meilleur. L’ambition devient une vertu quand l’intérêt de sa Communauté devient celui du genre humain tout entier.

L'individualisme engendre l'isolement, drame de notre époque. Notre société en particulier permet de retrouver le lien primitif, anthologique, entre les êtres humains. Unir tous les hommes dans un sentiment de conscience et de dépendance, les uns par rapport aux autres, voilà les nobles buts de notre institution. l'essentiel est de se dépasser soi-même pour se fondre dans un même Ordre et en ressortir meilleur. C'est un défi permanent qui nous éloigne de la chimère et nous rapproche de la réalité…

Si tous les gars du monde ...

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au bureau

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Charles DMYTRUS au travail