lundi 7 juin 2010

Le pardon

dans certains pays et auprès de certaines personnes c'est la loi du Talion qui prédomine : pas de pitié et pas de quartier, œil pour œil, dent pour dent.

la loi Française interdit de faire justice soi-même, on ne peut pas être juge et partie et ce n'est pas à nous à condamner c'est le rôle de l'Etat...

alors quoi penser ??

si c'est selon son mode de réaction et son vécu, le pardon n'a de valeur apaisante que s'il n'a pas de caractère obligatoire.

la justice des hommes a montré ses limites depuis longtemps, mais on peut penser que notre société pratique le pardon et le droit à l'oubli car elle pense que tout être humain est faillible.

bien évidemment il est plus facile d'implorer le pardon que de l'accorder, tout dépend du degré et de l'ampleur de l'acte incriminé. je comprends très bien que mes semblables aient du mal à pardonner, et qu'en la matière on ne peut juger que si on a déjà été concerné.

je pense que la repentance est le premier pas vers le pardon, car l'homme peut prendre conscience de son acte et se rendre compte de son erreur s'il juge lui-même qu'il n'était pas juste. on peut réparer ce qui peut l'être et s'excuser, une conciliation est toujours possible entre personnes intelligentes. le temps permet aussi d'atténuer la douleur, et même de renoncer à demander réparation, et comme certains l'ont dit, cela dépend de la nature de l'acte et du préjudice subi.

si on devait synthétiser on pourrait dire : le pardon, oui, mais l'oubli non. réparer n'efface pas la douleur mais permet de l'atténuer, excuser est une façon de pardonner, à condition que la faute ne soit pas irréparable.

bien sûr on ne peut pas tout pardonner, les excès comme l'irréversible. mais la loi du talion n'a pas cours ici, c'est la concorde qui doit régner et la fraternité entre les races, "aimes ton prochain comme toi-même" est un signe fort d'amour qui doit permettre d'accepter l'autre avec ses qualités mais aussi ses défauts. comment être bon si l'on entretient la flamme de la rancœur, de la vengeance ou de la haine, comment aimer si l'on ne sait pas pardonner, autant rester seul et s'isoler de la civilisation.

suivant ce qu'il nous arrive c'est la malchance ou le hasard qui nous attend sur le chemin, certains l'appelleront le destin, et puis dans un conflit, quel qu'il soit, il y a toujours 2 convictions qui s'affrontent, l'engrenage mène à l'escalade qui amène à l'affrontement. alors si le plus fort a le dessus, le plus faible cultivera sa rancœur, tout cela n'est pas beau !! la grandeur d'âme voudrait qu'on affronte la vie sereinement et que l'on passe les obstacles avec fatalisme, car la vie n'est pas un long fleuve tranquille, elle est parsemée d'embuches et met sur notre route des fardeaux, des épreuves qui nous confrontent à notre capacité à pouvoir les absorber.

la chevalerie a pris les armes au nom du juste ou d'une juste cause, mais sans doute s'est-elle fourvoyée dans des déviances, celui qui pardonne ou qui accorde son pardon, doit aussi se remettre en question afin de savoir s'il n'est pas la cause de l'effet. pardonner est un acte de bravoure et j'en connais peu qui savent le faire, une erreur, une faute, un égarement, un moment d'inattention, un déséquilibre, une psychose ou toute autre réaction peut entraîner n'importe quel individu à commettre une offense, un délit ou un crime, et personne ne peut lui jeter la première pierre car cela peut arriver à tout le monde sans exception.

qui n'a jamais regretté d'avoir fait du mal à autrui, même sans s'en rendre compte, qui ne s'est jamais excusé d'avoir causé du tort sans intention de le faire. ici comme ailleurs, il arrive que des propos offensent certains, sans doute n'a t'on pas mesurer le poids des mots qui peuvent tout autant faire mal. on peut discerner la préméditation de l'acte spontané, et c'est ce qui doit nous rendre plus clairvoyant, la justice atténue le bras armé de la vengeance par la clémence, car elle tient compte de la résultante navrante d'une situation ou encore d'un environnement défavorable qui peut expliquer en partie les raisons d'un acte maladroit ou irréparable.

la confiance constitue le terreau de la civilisation, et non l'amertume, on condamne ceux qui commettent des actes délictueux, mais on leur permet aussi de se réhabiliter et de redevenir meilleur, on leur réapprend la vie en communauté, on les rééduque et on leur laisse une chance de se réinsérer, car on leur fait à nouveau confiance, l'exclusion n'a jamais rien solutionné. si demain vous avez un conflit avec votre voisin, allez-vous essayer de comprendre son acte, peut-être pas de l'excuser, mais essayer de le pardonner car nul ne peut vivre avec de la rancœur dans son cœur, qui ronge notre propre humanité.

si l'on ne pardonne pas, la paix ne peut pas revenir, que la paix soit dans nos cœurs dit-on, il s'agit là d'un apaisement car nos tourments sont multiples. comment voulez-vous reconstruire si nous ne pouvons pas pardonner ?? j'ai confiance en la justice des hommes car elle sait discerner le vrai du faux, elle n'est pas toujours juste, mais elle a au moins le mérite d'exister et de régler les problèmes à notre place, elle permet aussi de remettre sur le droit chemin, et n'est-ce pas le début du pardon.

l'homme est perfectible et il le sait, il a organisé un ordre mondial capable de combattre les ostracismes, les barbaries et l'obscurantisme, d'éliminer aussi les monstres et de remettre en route des sociétés et des civilisations qui semblaient perdues. le pardon fait parti du jeu et nous devons tous en avoir conscience, sinon notre monde ne sera bientôt qu'un immense champ de bataille.

livre l'Enquête Sacrée

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au bureau

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